Fabien Beuchet ベシェ ファビエン 发毕安.柏史 فبین بشه
3 ARTISTS - 3 NATIONALITIES - 3 POEMS
Elham ETEMADI
IRAN - Painting - 66 verse poem - January 2015
MURAKI Noriyuki
JAPAN - Painting, Drawing, Installation - 16 verse poem - August 2015
Lucile SŒUR
FRANCE - Video (Instant, text hereafter), Sculpture, Photo - 33 verse poem - August 2015
– Original 2015 poems in French –
– Translated (exc. the third one) in English in 2016 – Personal translations & adaptations –
Elham ETEMADI
" Where is She ? "
– Solo exhibition / Exposition personnelle –
29th January – 28th March 2015 – Galerie Omnibus, Besançon, France
– Poème de 66 vers publié sur le site de la galerie – Janvier 2015 –
Si prégnants les artefacts de l’affect
Sont-ils, qu’au sein du présent ils injectent
Tantôt le diktat de la fracture du temps,
Tantôt le prédicat de la belle facture
De l’éternel Instant.
Qui les fosses en tertres mue
Inscrit du sage, de l’enfant, les fossettes
Tant à l’avers qu’au revers de ces nues
Qui de tout temps à tous âges
Tant enthousiasment…
Que prise l’on lâche…
Risettes esthètes.
Présent de passages
Paysage de présences,
Chacune de nos histoires
Souffre de cet asthme, attique de l’étant,
Qui l’existence en pitance grime…
C’est alors que lanterne
Poterne phare l’artiste nous tend,
Seuil de l’étang à l’être, un miroir.
Recueil de miroirs, de seuils
De cimes, Elham Etemadi expose,
Le présent propose …
Et ce tant en ce qu’il a de quotidien
Que d’exceptionnel ; de personnel
Que d’universel.
Miniatures en expansion et
Broderies expressives d’un méridien
En constante évolution,
Elham Etemadi le présent signifie
Ainsi que celui-ci nous signe, nous inscrit :
Depuis la nuit des temps … aux nues de l’instant.
Elham Etemadi la vérité
De l’existence, de la vie, exemplifie
Selon le principe de réciprocité
Qui au quotidien nous fait passer du bruit
A la sonorité ;
Du cri à la vocalise,
Du fruit encore attaché
A sa dispersion toute fertilité.
Jouer … c’est vivre l’instant-clef,
C’est à chaque instant convier …
A ce que l’on lâche prise
A ce que l’on tisse des liens détachés
Plus que jamais en prise avec la réalité,
Puisqu’esthétique commune à toute l’humanité.
Prise lâcher est à la présence
Par essence toute place accorder …
Ainsi le fait que vous trouviez
A vous inscrire, vous signer
Aux côtés de tant de perspectives
Couleurs et lignes
Signifiera-t-il que vous aussi
Setâr et violoncelle
Aurez su faire concorder.
Héritages en devenir & Devenir en héritage,
Occidentiran, Iranoccident.
Issues d’un être en notre temps,
Les clefs d’un sol spontané aux couleurs
Lignes et perspectives se réinventant ;
Inter-lignes nous invitant à nous aussi
Nous réinventer au
Fil du cheminement de notre présent.
Fertiles terreaux tant en l’antan qu’en l’ici
Résidant, à notre tour donnons le la,
Puisqu’à Where is she ?, Elle est LA.
——
– Translation of the original 66 verse poem in French –
– 2016 self-publication –
So impregnating are the artefacts of the affect
That within the present they inject
Sometimes the diktat of the time’s fracture,
Sometimes the predicate of the beautiful facture
Of the eternal Instant.
Who turns the ditches into knolls
Engraves the dimples of the wise, of the child,
As on the obverse as the reverse of these skies
Which at all ages at all Times
Enthuse so much…
So that we let go…
Aesthete-smiles.
Present of passages
Landscape of presences,
Each of our stories
Suffers from this asthma, attic of the be-ing,
Which makes up the existence as a sustenance…
And this is when, all of a sudden, lantern
Postern lighthouse the artist offers us
A mirror, threshold from the pond to the being.
Collection of mirrors, of thresholds
Of peaks, Elham Etemadi expounds,
Proposes the present …
As daily as exceptional,
As personal
As universal that it is.
Expanding miniatures and
Expressive embroideries
Of an ever evolving meridian,
Elham Etemadi signifies the present
As it signs us, engraves us :
From the mists of time … to the Instant’s skies.
Elham Etemadi the truth
Of existence, of life, exemplifies
According to the principle of reciprocity
Leading us to pass daily from noise
To sonority ;
From scream to vocalise,
From the fruit still hanging
To its dispersion full of fertility.
Playing … is living the key-instant,
Is at each instant inviting …
Us to let go
Us to weave detached links
More than ever having a firm grip on reality,
For it is the aesthetics that is shared by all humanity.
Letting go is in essence
Giving all the room to the presence …
So the fact that you find
To place yourselves, to sign yourselves
Within so many perspectives
Colours and lines
Shall signify that you too
Setār and cello
Will have known to make agree.
Future of Legacies & Legacy of the Future,
Occidentiran, Iranoccident.
Springing from a being in our time,
The keys of a spontaneous ground whose colours
Perspectives and lines are reinventing themselves ;
Spacings inviting us to also
Reinvent ourselves
As the march of our present goes by.
Fertile loams residing as within the yesteryear as within the here,
It’s our turn now, let’s set the tone,
As to Where is she ?, She is HERE.
———
村木紀之
MURAKI Noriyuki
– Independent writings, self-publication / Ecrits indépendants, auto-publication –
– 16 verse poem composed in August 2015 ; translated, adaptated & self-published in 2016 –
– Poème de 16 vers composé en Août 2015 ; traduit, adapté & auto-publié en 2016 –
Par la pleine amplitude du vide bordés
Une ville une plaine un vaisseau d’altitude,
Et ainsi que le vide le plein encorbelle
Une cime une baie de bâti brocardées.
A fleurir l’espace d’estrelles nouvelles,
Réseaux affairés et faisceaux de sons,
Panoptique l’artiste l’espèce interpelle . ; .
Récital orbital, calamars et tons.
. ; .
Piano Murano cielle treille,
Noriyuki Muraki mosaïste appareille
. ; .
A la libre métrique de l’onde cosmique
D’affréter la raison par-delà l’horizon,
Et l’abeille flûtiste calame à la main
De fleurir les trombes de pluie de saison
—
Bordered by the full amplitude of the void
An alti-city plain and ship,
And as the void corbels the full
A top a bay brocaded with buildup.
By making space bloom with new stars,
Busy networks and beams of sounds,
Panopticum the artist calls the species to mind . ; .
Orbital recital, squids and tunas.
. ; .
Piano Murano pergola-sky,
Mosaicist Noriyuki Muraki sets sail
. ; .
Now, it’s up to the free metrics of the cosmic wave
To charter the reason far beyond the horizon,
And to the flutist bee, a stylus in its hand,
To Flower the showers of season
— — —
Lucile SŒUR
– Independent writings / Ecrits indépendants –
– 33 verse poem composed in August 2015 ; self-published in 2016 ; published on the artist's website in 2017 –
– Poème de 33 vers composé en Août 2015 ; auto-publié en 2016 ; publié sur le site de l'artiste en 2017 –
– Via "Instant", video –
Jadis confuses naguère recluses
Sises en la masure de l’estre en sommeil,
Plus guère ne s’osaient à circonvoleter
Les cursives de nos astres…
Mais à suivre la mesure de ses sens en éveil
Du volume de l’âtre le flanc s’est teinté.
Sosies de nous-mêmes de nous-mêmes sosies,
Phonèmes de scissions éreintées,
A l’instant encore coursives..
Plus n’aspirions-nous qu’à circonlocuter ;..
A l’instant, encor
Entre les affres de l’étant et de l’être les ifs
Plus n’aspirions-nous
Que notre centre-cavité.
C’est alors que l’artiste à notre actif
S’en vient ajouter le conte sensible
De l’il était une fois maintenant
Et
Des points de rouille d’un métal haletant
A la rousse nappe d’une oreille animale,
Du souffle court des eaux allant stagnant à
L’alerte découverte de l’instant prégnant,
Fanale Lucile distille diffuse…
Sensible, le souffle de l’instant T infuse…
A avoir capté sans les intercepter
Ces instants durant lesquels pluriel se fit un,
Alinéa l’artiste a-t-elle ainsi intercédé
En faveur de l’union de l’acquis de l’inné.
Lorsque l’on cesse d’à la scission s’adonner,
Place à la délectation de se retrouver.
Allons à notre tour allons alentour
Allons nous trouver nous retrouver à fredonner
Le futur de cet air qui nous AnimA.